Histoire d’un poilu : Albert Alfred DUMONT

Albert est né le 03 février 1876 à Juilly (77).

A l’age de 20 ans, il satisfait au recrutement militaire, il s’agit du tirage du sort. Tout les jeunes hommes partent pour 3 ans et doivent tirer un numéro qui désignera l’arme dans lequel ils vont servir (au fil des décennies, le tirage au sort a beaucoup évolué, un siècle auparavant, ceux qui tirait le mauvais numéro partaient pour 7 ans de service militaire !).
Albert ira donc chez les Cuirassiers (ce sont des cavaliers militaires lourdement équipés (d’une cuirasse d’où leur nom !) et armés.
Son registre matricule nous apprend également qu’il est roux et mesure 1m72. Il ne sait pas jouer de musique, mais sait monter et s’occuper d’un cheval et conduire une voiture (charrette). Logique puisque sa profession est charretier, c’est à dire celui qui conduit une charrette !

A 21 ans, il part donc pour le service militaire, le 13 novembre 1897. il est dirigé vers le 8ème régiment de cuirassiers.
A 22 ans , il monte en grade : « Cuirassiers de Première Classe ».
En 1900, à 23 ans, il rentre dans ses foyers chez ses pères et mères qui vivent toujours à Juilly

Deux ans plus tard, il se marie avec ROBIN Léontine Albertine le 21 juin 1902 à Saint-Mard (77). Il exerce la profession de cocher.

Les années qui suivirent, la famille s’agrandit : Suzanne (10 avril 1903), Marcelle (16 novembre 1904), Germaine (21 mai 1906) et le petit dernier Albert (07 avril 1909).
Pour mémo, Suzanne deviendra en 1921, la femme de Jules E. HERIVAUX, un autre de nos poilus. Ce sont mes arrières grands-parents.

En 1914, la Mobilisation Générale est déclarée, Albert a 38 ans. Il part le 7 août pour rejoindre son régiment.

Il semblerait qu’il devait être malade avant d’être mobilisé puisque trois mois plus tard, en novembre, il est réformé catégorie n°2, ce qui signifie que sa maladie existait avant la mobilisation. Il a une bronchite chronique qui s’est aggravée en service.
Il repassa une seconde fois devant la commission de réforme, le 15 juin 1915 qui le maintient réformé.

Un an après la fin de la guerre, Albert décède de cette maladie. il avait alors 43 ans et était manouvrier à St Mard.
Il laisse derrière lui sa femme Léontine (36 ans) et ses quatre enfants âgés de 10 à 16 ans. Ces quatre enfants seront « adoptés par la Nation », ce qui permettra à sa veuve de pouvoir obtenir une pension pour élever leurs enfants.