Histoire d’un poilu : Paul LECAPITAINE
Paul est né en 1885 à Saint-Hilaire-du-Harcouet dans la Manche. Il n’eut pas une enfance facile, comme je l’avais déjà raconté dans cet article.
En 1905, lors de son recrutement militaire, il vivait à Londres où il était certainement domestique. Sa fiche matricule nous apprend qu’il était chatain, yeux gris et mesurait 1m68.
Il fit son service militaire pendant 2 ans du 07 octobre 1906 au 24 septembre 1908 au 129ème régiment d’infanterie basé au Havre.
L’année 1909, il parti pour New York …
Le 1er août 1914, Paul avait 28 ans. Il était marié depuis 2 ans avec Angèle VALLOT et papa d’une petite fille Louise. Il vit alors au Havre.
Il exerce alors la profession de Gardien de la paix, ce qui lui a permis d’obtenir un petit sursis d’appel jusqu’au 21 septembre. A cette date, il est donc mobilisé et rejoint son bataillon du 129ème régiment.
Le régiment est alors près de Reims. Trois mois plus tard, le 04 décembre 1914, il est grièvement blessé par un éclat d’obus.
Le 06 décembre, il est cité pour un acte de bravoure avec deux soldats venus lui porter secours.
Pour Paul commence alors une longue période de convalescence qui le mena d’hôpitaux en hôpitaux.
Le 05 décembre 1914, il est conduit à l’hôpital de Chenay (51), le lendemain, il est rapatrié sur Paris où il se sera soigné à l’hôpital auxiliaire n° 274 tenu par la Croix Rouge (19, rue St Maur).
Le 24 avril 1915, il est dirigé vers l’hôpital militaire du Louvre (annexe du Val de Grâce). Le 02 août de la même année, il est transféré à l’hôpital Pasteur (rue de Vaugirard) avant de retourner le 21 septembre à l’hôpital auxiliaire de la rue St Maur.
Le 14 janvier 1916, il est envoyé à l’hôpital complémentaire VL 33 (1 rue Auber) jusqu’au 18 février où il sera dirigé à l’hôpital auxiliaire n° 142 à Courbevoie. Il semblerait qu’il y soit resté jusqu’au 12 décembre 1917, date à laquelle il est admis comme réformé temporaire.
Durant tout ce temps, sa femme et sa fille se trouve au Havre. Paris ayant été bombardé durant la première guerre mondiale (par la grosse Bertha), elles étaient certainement plus en sécurité la-bas.
Bien qu’il ne fut jamais réellement guéri de sa blessure, Paul rentra donc chez lui en cette fin d’année 1917, commença alors une nouvelle bataille pour obtenir la déclaration de réforme permanente.
Pour cela, il dut se présenter 6 fois devant le conseil de réforme (entre 1917 et 1920). Le 5 août 1920, il est enfin réformé définitivement avec un taux de 30%. Il continuera à passer devant le conseil de réforme jusqu’en 1927 où il obtiendra une pension avec un taux de 60% d’invalidité
Sa citation lui valu d’obtenir la médaille militaire en 1933.
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[…] est parti se battre en 1917 à l’age de 19 ans.– Paul Marie BOYERE avait 24 ans– Paul Pierre LECAPITAINE avait 28 ans– Maurice Adrien Ferdinand QUESNEL avait 29 ans– Joseph Marie HIREL avait […]