A la recherche des GOUDAL (1ère et 2ème générations)
J’ai décidé de vous montrer ici toutes les étapes d’une recherche. J’ai démarré cette dernière avec ces informations :
– un nom » Juliette Henriette Yvonne GOUDAL »
– une date de décès : 27 novembre 1962 à La Celle Saint Cloud (78).
– Epouse de Paul Marie BOYERE et grand-mère de mon beau-père grâce à qui j’ai eu ces informations.
Un acte aussi récent ne se trouve pas sur internet, mais après un petit mail à la mairie de La Celle St Cloud et quelques semaines d’attente, voilà ce que j’ai reçu
Grâce à cet acte, la confirmation d’une date de naissance et d’un lieu de naissance (13 mai 1894 à Bordeaux), donc direction le site des archives départementales de la Gironde, mais malheureusement les registres ne sont pas encore en ligne !!!
Un an plus tard, je décide de refaire le tour des actes en attente de registre en ligne, et là miracle, les archives municipales de Bordeaux ont été publiée sur le net, donc je me met à la recherche de cet acte de naissance. Et ce ne fut pas aussi facile qu’on pourrait le croire, déjà car Bordeaux est une très grande ville et que l’état civil a été coupé en quatre sections géographiques, et moi je ne sais pas où ils vivaient !
Et enfin après examen des tables annuels des différentes sections, je tombe enfin sur son nom tout en bas d’une page
Dommage pour moi, on ne peut pas lire le numéro de l’acte à gauche qui est effacé et je trouve un peu étrange que sa date de naissance ne soit pas inscrite comme pour les autres et que son nom soit inscrit en bas de page comme s’ il avait été rajouté par la suite …
Donc je me met en quête de cet acte en me basant sur sa date de naissance, je fais défilé les actes de naissance du 13 mai sans zoomer puisque les noms de famille sont inscrits en gros, mais pour le 13 mai, rien ! Donc je continue encore sur plusieurs jours, peut être leur a-t-il fallu plusieurs jours pour déclarer sa naissance, mais toujours rien !
Ne me laissant pas abattre, je me dis que j’ai du rater quel chose, donc je décide de recommencer mais en zoomant sur les images cette fois-ci et j’ai trouvé ça ! Tout s’explique, pourquoi ce nom en bas de page …
Tout simplement parce qu’elle ne s’appelait pas GOUDAL à sa naissance mais PERIÉ – d’ailleurs l’orthographe du nom de famille de sa mère n’est pas la même que sur l’acte de décès – mais heureusement qu’une personne a écrit GOUDAL au crayon, sans doute une des personnes qui a inscrit les mentions marginales et qui a du également peiner à retrouver son acte de naissance.
Sans doute avez-vous compris qu’ elle était alors une enfant naturelle, née de père « non nommé » et de Caroline PERIÉ, âgée alors de 18 ans, sans profession, mais l’important ici ce sont les mentions marginales – ces petites inscriptions dans la marge de l’acte – la première mention nous informe qu’elle a été légitimé par le mariage de ses parents Henry Benoit GOUDAL et Caroline PERRIER – tiens, l’écriture a de nouveau changé – et que le mariage de ses parents a eu lieu le 06 mai 1897 à Toulouse, soit un peu plus de 3 ans après sa naissance et à plus de 250 km de là. Cela peut sembler étrange de se marier si tard après la naissance et qu’elle n’est pas été reconnu par son père, personnellement, j’ai deux suppositions concernant le père, soit il n’était tout simplement pas le père géniteur, soit il était au service militaire, celui-ci durait alors 3 ans, ce qui pourrait coïncider ! Une recherche sur la fiche matricule d’Henry GOUDAL pourrait nous le confirmer mais pour cela il me faut son année de naissance et espérer que ces fiches aient été numérisée !
La deuxième mention concerne le décès d’Yvonne Henriette, qui nous confirme ce que l’on savait déjà, et donc nous confirme que nous avons bien affaire à la bonne personne !
Sans perte de temps, je me met à la recherche de l’acte de mariage de ses parents, donc à Toulouse, heureusement, les actes sont en ligne sur les archives municipales de Toulouse et voilà l’acte retrouvé
Cet acte nous apprend foule de renseignements :
– Date et lieu de naissance de l’époux (06.02.1863 à Cahors)
– Sa profession : Voyageur de commerce
– Identité de ces parents (Jean Baptiste Marie GOUDAL et Rose RAMATUECH), on sait qu’ils vivent à Cahors. Son père est rentier, donc il vit de ses biens.
Du côté de l’épouse, on sait
– qu’elle est toujours sans profession (comment a-t-elle vécu avec son enfant toutes ces années ?)
– que ses parents (Jean PERRIER et Marie GUILLAUMA) vivent à Bordeaux, son père est employé.
On apprend également que leurs parents ne se sont pas déplacés pour le mariage, mais qu’ils sont consentants (par actes passés auprès d’un notaire) et que leurs témoins étaient leurs amis.
Maintenant que nous connaissons l’année de naissance d’Henry GOUDAL – pour info, il avait 34 ans à son mariage alors qu’elle n’avait que 21 ans- nous allons pouvoir essayer de trouver quelques infos sur ce qu’il faisait à l’époque de la naissance de sa première fille. Pour cela, intéressons-nous à sa vie militaire. Pour cela, il faut savoir à quel bureau il a été enregistré en 1863 – les jeunes gens avait 20 ans lors de l’enregistrement – donc il faut savoir s’il était déjà à Toulouse ou s’il était encore avec ses parents à Cahors.
Aux Archives Départementales de Haute-Garonne, aucune trace de lui, donc recherche maintenant aux Archives Départementales du Lot, pas de chance les registres matricules ne sont pas encore tous numérisés, ça commence en 1887 !
Donc cette piste ne nous mène nul part pour l’instant !
Mais peut-être que les recensements de populations peuvent nous en apprendre un peu plus sur son lieu de vie, donc il va falloir chercher à Cahors pour commencer pour savoir quand il a quitté ses parents. Il n’y a que deux recensements en ligne 1836 et 1886, nous nous intéresserons à celui de 1886 : j’y ai bien trouvé un GOUDAL Jean Baptiste, mais marié à une Rose BALMES, donc le nom de l’épouse ne correspond pas au nom donné dans l’acte de mariage, donc je vois deux explications :
– soit une simple erreur de nom, chose assez fréquent à l’époque – surtout sur un recensement
– soit son épouse, la mère d’Henry n’est plus de ce monde et il s’est remarié – par contre, ce qui m’ennuie c’est que je pense que cela aurait été mentionné dans l’acte de mariage si sa mère était décédée !
De toute façon, on peut remarquer qu’il n’y a pas d’Henry GOUDAL présent dans leur maison, mais d’un autre côté, il est alors âgé de 23 ans, donc rien de surprenant ! Après lecture des 119 pages du recensement de 1886, c’est bien la seule famille GOUDAL de Cahors pour cette année là.
Il convient donc de confirmer le nom de la mère et d’avoir des années de naissance pour les parents afin d’être bien sûr qu’il s’agit bien d’eux. Heureusement, l’acte de naissance d’Henry Benoit GOUDAL devrait nous donner tous ces renseignements …
Son acte de naissance nous confirme que sa mère se nomme bien Rose MARATUECH – il conviendra de vérifier quand elle est décédée afin de savoir s’il s’agit d’une erreur de recensement ou non – mais cet acte nous apprend plein d’autres choses :
– son père avait 34 ans, donc né en 1829 et qu’il était négociant – l’activité devait bien fonctionné pour qu’il soit rentier ensuite. Il est noté qu’il est natif de Cours – village non loin de Cahors – voir carte ci dessous qui m’a permis d’identifier le nom.
– sa mère, elle n’avait que 20 ans, soit 14 ans d’écart avec son époux et elle était native de Cahors, donc on peut imaginer qu’il s’agit de leur premier ou deuxième enfant ! et qu’il n’y aura pas à rechercher bien loin pour retrouver leur mariage.
On apprend également qu’il vivent chez la veuve RICHARD, rue de la Mairie. On remarquera aussi que le deuxième témoin porte le nom de RICHARD également ! Peut-être son fils puisqu’il a 28 ans …
Peut-être avait-il loué une chambre chez l’habitant en attendant d’avoir un chez eux, en tout cas, lors du recensement de 1886, ils s’habitaient alors Rue de la Liberté.
Pour en revenir au recensement de 1886, maintenant que nous avons les dates de naissances des parents (1829 pour le père et 1843 pour la mère), les âges correspondent bien, nous pouvons donc dire maintenant qu’ Henry avait au moins une sœur Cécile plus jeune que lui (18 ans en 1886).
Pour finir, à défaut de pouvoir, à l’heure actuelle, situer Henry GOUDAL au moment de la naissance de sa fille, nous pouvons chercher si le couple a eu d’autres enfants … Pour cela, le plus simple est d’utiliser les tables décennales où sont regroupées toutes les naissances, mariage et décès sur des périodes de 10 ans. Nous allons donc chercher sur Toulouse à partir de l’année 1897 – date de leur mariage.
Deuxième enfant : Jean Robert GOUDAL né le 31 mai 1898. L’acte nous apprend qu’il a été marié 2 fois et sa date de décès.
Troisième enfant : Renée Laurence Pétronille GOUDAL. Nous apprenons qu’elle s’est mariée en 1927 avec Marcellin Félix PLAINDOUX, qu’ils se sont séparés en 1972, et qu’elle est décédée en 1979.
Après le dépouillement des tables décennales, il apparaît que le couple à donc eu trois enfants au total.
Et pour clore la recherche sur cette deuxième génération, il ne nous manque plus que l’acte de naissance de Caroline PERRIER, il nous faut donc chercher à Bordeaux en 1876. Après visionnage des tables annuelles, elle apparaît dans la section 3, voilà donc son acte de naissance.
Avec cet acte qui clos la 1ère et 2ème générations de GOUDAL de notre arbre, malheureusement le mystère reste entier sur le lieu où se trouvait Henry GOUDAL à la naissance de sa première fille, mais l’avenir nous le dira peut être …
Et pour finir, je vous propose une petite carte reprenant les différents lieux où on vécu ces ancêtres.
En rose, le lieu de naissance – Bordeaux – de Caroline PERRIER et de sa fille Yvonne Henriette.
En bleu, le lieu de naissance – Cahors – d’Henry GOUDAL
En rouge, le lieu du mariage et de naissance des enfants du couple.
Antonin et Florian BOYERE
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Guillaume BOYERE
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Jean-Claude BOYERE
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Jean BOYERE
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Jeanne Henriette Yvonne GOUDAL
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Henry Benoit GOUDAL
Bravo je voudrais bien que vous m’orienter car aussi j’ai un grand pere francais je suis perdue des rechereches aider svp