Histoire d’un poilu : Paul BOYERE
Paul BOYERE (1890 – 1968)
Paul est né le 08 juin 1890 à Asnières.
A 20 ans, il doit satisfaire à la loi du recrutement militaire. Il fait parti de la classe 1910, est alors recruté au bureau n° 2 de l’ancien département de la Seine. Il vivait alors à Nanterre (2 rue Gounod) avec ses parents et son frère.
07 octobre 1911
Paul part faire son service militaire au 117ème régiment d’infanterie, vraisemblablement dans la Sarthe.
Son registre matricule nous donne une description de son physique, il mesure 1m74, cheveux châtains et yeux bleus. Il sait lire et écrire (il était comptable au Crédit lyonnais avant de partir faire son service militaire)
10 avril 1912
Il obtient le grade de Caporal
Le caporal est le premier maillon hiérarchique dans l’armée, après le 2e classe.
Il est un homme du rang, il n’est pas sous-officier. Il a des fonctions et une formation particulière. Il est chef d’une escouade, c’est-à-dire qu’il commande un groupe de huit à quinze hommes en temps de paix. Le caporal loge, vit et combat avec les hommes qu’il commande.
25 septembre 1912
Il est promu Sergent.
Le sergent est le premier grade de la famille des sous-officiers. Il commande une demi-section (composé de deux escouades soit 30 hommes).
8 novembre 1913
Fin de son service militaire, il retourne dans son foyer, certainement chez ses parents à Nanterre. L’armée lui accorde son certificat de bonne conduite.
Certificat de bonne conduite : Les hommes libérables répondant aux exigences fixées par le règlement de service intérieur obtiennent un certificat de bonne conduite. Sous la forme d’un diplôme signé par le chef de corps, le général de brigade ou l’officier général dont le corps relève directement, ce document avait une valeur particulière pour l’homme. Il marquait la fin du service actif et revêtait une grande importance pour un futur emploi (dans la gendarmerie par exemple).
02 août 1914
Mobilisation générale
10 mois après la fin de son service militaire, la première guerre mondiale est déclaré. Paul est alors mobilisé, il est affecté au 153ème régiment d’infanterie.
28 août 1914
Il monte encore d’un échelon, il devient adjudant.
L’adjudant est un sous-officier d’état-major essentiellement chargé du service intérieur, de la logistique, des transmissions, de l’exécution des ordres imprévus
(rassemblement de la troupe, numérisation des files, égalisation des pelotons, surveillance des cantines, instruction des caporaux, distribution des corvées…)
Il y a un adjudant par compagnie.
11 décembre 1914
Il est noté disparu lors de l’attaque d’une tranchée allemande à Sint-Juliaan (Saint-Julien) en Belgique. Cet attaque fut une vrai catastrophe puisque le 153ème régiment a perdu près de 750 hommes lors de cette attaque.
Il est possible de lire le récit de cette attaque sur le site de « Mémoires des hommes » qui nous permet de connaitre au jour le jour les activités du régiment. Rendez-vous page 43 du document pour découvrir le récit de cette attaque.
Ce même jour, Paul a été blessé grièvement par balle au coude gauche, il semblerait que ce soit les allemands qui l’aient récupéré et fait prisonnier.
A partir de 1915
Il sera interné dans un camp de prisonnier à Munster en Allemagne. Son nom figure dans les listes de prisonniers édité par la « Gazette des Ardennes » en 1915
A partir de 1916
Sans en connaitre l’ordre et les dates, il a été déplacé par la Croix Rouge en Suisse dans les villes de Viège et de Fiesch, deux villes distantes de quelques kilomètres.
19 septembre 1918
Il est alors à Neufchatel lorsqu’il est rapatrié en France. (Son registre matricule nous donne la date du 19 octobre 1918 pour son rapatriement mais sans doute une erreur de retranscription)
A son retour en France, la guerre n’est pas encore finie (pourquoi a-t-il été rapatrié avant la fin de la guerre ?), néanmoins, il est inapte pour les deux mois restant à cause de ses blessures.
30 décembre 1918
Il est réformé par la commission de réforme de Béziers pour « ankylose du coude gauche dans la flexion » et « perte d’un testicule ». Il est reconnu blessé de guerre.
Je vous propose pour finir son parcours militaire la copie de son registre matricule
1 réponse
[…] Jules Ernest HERIVAUX avait 16 ans. Il est parti se battre en 1917 à l’age de 19 ans.– Paul Marie BOYERE avait 24 ans– Paul Pierre LECAPITAINE avait 28 ans– Maurice Adrien Ferdinand QUESNEL […]